lundi 23 février 2009

Chacun garde sa cuillère

Depuis 2000, la "violence domestique" est crime public au Portugal. Depuis, le nombre de plaintes augmente tous les ans, atteignant 21.907 cas pour l'année 2007. Or, selon une enquête du journal Público, seulement 2% de ces plaintes se transforment en condamnation : des presque 110.000 plaintes enregistrées depuis 2000, seules 2.252 ont abouti à une condamnation.



Sachant que la majeure partie des "violences domestiques" ne vont pas jusqu'à la phase de la plainte, on peut donc affirmer sans trop exagérer, que violenter quelqu'un à l'intérieur de sa maison au Portugal est presque légal.
On est d'ailleurs en plein dans le bon sens largement partagé par la population comme l'atteste le dicton : "em briga de marido e mulher não se mete a colher" [littéralement : dans une dispute de couple on ne met pas sa cuillère].

(Notez que je mets des guillemets à "violences domestiques", voulant par là pointer la légère incongruité existant entre les deux mots "violence" et "domestique", car quand quelque chose est domestique ou domestiqué, ça sonne un peu comme quelque chose de pas très grave, de pas très important, de pas très gênant, de "normal". Mais, comme dirait Desproges, c'est pas parce que je ferme les guillemets que je ferme ma gueule)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire