mardi 26 mai 2009

3 réalisateurs à suivre, 3 films à voir



"On n’a peut-être pas vu de film aussi inventif que Canção de amor e saúde, du Portugais João Nicolau. Proche de Miguel Gomes, Nicolau possède déjà la truculence d’un Monteiro plein de férocité ou d’un Moullet tartiné au désespoir. Canção est son deuxième court métrage. Cela fait donc deux fois qu’il nous fait le coup : on est face à son cinéma comme des gosses, on hallucine, on se dit qu’il est très très fort, mais on n’a toujours pas compris comment il fait." (Libération)

"Et s’il pourrait pourtant s’en tenir à la brillance fauve d’une écriture à la sentimentalité détachée souvent bouleversante, Chanson d’amour et de bonne santé expérimente, essaie beaucoup, et à mesure qu’y prolifère la tentative du coup d’éclat tranquille, le film de Nicolau embrasse avec superbe dans sa constance le risque d’éblouir à chaque fois." (Les Inrocks)

Ci-dessous une longue interview avec João Nicolau lors de la présentation de son premier court-métrage, Rapace, à Cannes en 2006 :



Synopsis de Rapace :

Après avoir obtenu son diplôme de maîtrise, Hugo se repose la tête d’avoir lu sans relâche des textes d’auteurs inconnus. Sa seule compagnie est Luisa, la femme de ménage, avec qui il joue au chat et à la souris. Pour éviter de se ramollir, Hugo exerce sa veine lyrique en écrivant avec son ami Manuel des chansons sur leur voisinage. Leur dilettantisme tranquille est perturbé par Catarina, une jeune et belle traductrice qui se lance dans la vie professionnelle en free-lance. Hugo est mordu et tremblant. Haut dans le ciel, un faucon crécerelle plane. Ce n’est pas le seul rapace à savoir le faire.

Quant à Miguel Gomes, son dernier film, apparemment superbe, Ce cher mois d'août, sort en juin en salles à Paris.



Et enfin João Pedro Rodrigues :

"Le rire n’est pas le seul propre de l’homme. Ce qui caractérise aussi l’humain, c’est le besoin archaïque, moderne, éternel qu’on lui parle de sa sexualité. De toutes ses sexualités. C’est pourquoi des histoires de cul peuvent retenir des salles entières et le cinéma dit pornographique suspendre les audiences dans le propre mystère de leur condition. Depuis qu’il s’est lancé dans le cinéma, c’est tout le programme de João Pedro Rodrigues qui, après O Fantasma et Odete, nous livre avec Mourir comme un homme le chant élégiaque d’une tradition qu’on pouvait craindre perdue : la beauté, la grandeur, la noblesse du travelo." (Libération)

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